The LP Collection - Hidden Treasures of Underground Music
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Tracklist

FACE A
This Is The End (12:24)
Muzak (5:34)
Kibetan Trance (7:14)
FACE B
My My Your Your (4:50)
Septuor (6:12)
A Divine Spirit (Part One) (2:56)
Adagio (4:04)

Reprises

  • Ray Wilko reprend «This Is The End» de Katchaturian

  • Laure Boer reprend «Kibetan Trance» de Katchaturian

  • Nut Nut reprend «My My Your Your» de Katchaturian

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Katchaturian — This Is The End

2011
Electro
Lisbonne, Portugal
«This Is The End», terrain miné, il fallait oser. Ces mots comme arrachés aux cordes vocales d’un mythe carbonisé: Jim Morrison. Ces mots toujours, comme volés aux images d’un Vietnam à l’agonie sous les giclées de napalm des hélicoptères américains: «Apocalypse Now». Sons, images, «les quatre mots de la fin» sont lourdement référencés. Ajoutez à cela le no issue abondamment chroniqué par le rock’n’roll, complaisamment souvent, comme si hurler l’impasse délivrait un certificat d’authenticité à sa rage. Devant pareille surcharge, le collectif lisboète Katchaturian est bien inspiré de ne pas hurler avec les loups. Affirmé d’emblée pour mieux être évacué, «This Is The End» installe une chronologie d’après le cataclysme, champ libre pour piqueter en sept morceaux la trame d’une ère nouvelle. Discours d’espoir et de renouveau à l’heure même de la fin annoncée (les deux manières d’envisager la montagne sur la pochette: impasse/frontière avec l’espoir d’un monde meilleur de l’autre côté). Depuis leur studio BFMI dans le Barrio Alto (ancien squat altermondialiste devenu leur quartier général), les douze membres du collectif délivrent leur sens du nappage sonore (mille-feuilles synthétique parsemé d’échantillons organiques – le bruit du vent, d’un éboulement, de la pluie) et donnent chair à leur utopie en invitant un instrumentiste par morceau: les averses de harpe de Miranda Bentoiu sur «Adagio», le trombone ensorcelé de Jaime Battista sur «Muzak» (hommage à Brian Eno), les percussions abrasives de Calakuta sur «Septuor», les guitares furibardes de Wolfram Feuz sur «Kibetan Trance» (expérimental à la Merzbow)… Ainsi se conçoit la musique de Katchaturian, ouverte et nuancée, nouvel oxygène pour un monde saturé. Ironique aussi, à l’image de cet emprunt gratuit à l’un des compositeurs classiques officiels de l’Union Soviétique: Aram Khatchatourian (1903-1978).

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